du 25 juin au 2 juillet 2025
par Chantal & Christian
montage : André
du 25 juin au 2 juillet 2025
par Chantal & Christian
montage : André
JOUR 7
PERTH – EDIMBOURG
Trois grands ponts parallèles, d’époques différentes, permettent l’accès à la ville d’Edimbourg.
Futée, comme le bison en France, notre guide décide d’emprunter celui du milieu afin que nous puissions profiter du spectacle des deux autres ponts encadrant notre trajet.
Dans un groupe d’anciens banquiers, il y a forcément une multitude de grands spécialistes de ponts, voire de viaducs. Leurs projets se concrétisaient chaque année durant les mois de mai et de décembre.
C’est très bizarre cette passion très saisonnière pour les ponts. Je vais y remédier et remettre la France au travail, comme dirait notre possiblement éphémère premier Ministre actuel, en perpétuelle quête de dizaines de milliards d’Euros à verser dans le tonneau des Danaïdes de la dette française.
Visite du «Royal Yacht Britannia», en service de 1954 à 1997 pour transporter la reine Elisabeth II et les membres de la famille royale durant leurs voyages officiels et privés aux quatre coins du monde.
Ancré à Leith, un quartier portuaire d’Edimbourg, il est aujourd’hui une attraction touristique populaire.
Sa visite très intéressante sur plusieurs étages permet de se faire une petite idée du grand luxe qui nous est inaccessible, à nous humbles mortels, et a fortiori, à des banquiers à la retraite.
Après un bon petit risotto au hareng pris dans un restaurant du quartier portuaire, nous partons à l’assaut du château d’Edimbourg.
L’accès en est difficile car la circulation aux alentours de ce château est ralentie par un défilé de personnes toutes plus surprenantes et improbables les unes que les autres.
Ce jour-là, le roi Charles organise une grande garden party populaire dans ce quartier.
Du coup, c’est carnaval sur les trottoirs, les invités se sont mis sur leur 31.
Derrière les vitres de notre bus qui avance au compte-goutte sur le « Royal Mile », artère principale du vieux Edimbourg reliant le château au Palais Royal, nous assistons avec grand intérêt à cette fête des rues, guettant goulument la prochaine apparition confinant au bizarre.
Malgré une rude concurrence masculine, ce sont les dames avec leurs robes trop moulantes, leurs talons trop hauts, leurs chapeaux trop biscornus, leurs choix de coloris trop dissemblables qui trustent les premières places de notre classement de l’improbable.
Visite du château d’Edimbourg, icône historique au cœur de l’ancienne ville. Beaucoup de touristes ont la même idée au même moment.
En soirée, nous retournons à pied de l’hôtel vers le restaurant près du château. Si la distance n’est pas énorme, le nombre de marches à monter nous ouvre l’appétit et alimente notre capacité bien française à râler.
Pour repartir vers l’hôtel, nous faisons une petite boucle pour éviter ces marches dévastatrices et passons par Victoria Street.
Le coloris des façades sous la lumière, les vitrines des magasins bordant cette rue, le musée Harry Potter…… cette rue est une carte postale vivante.
JOUR 8
EDIMBOURG - STRASBOURG, 2 VILLES EN BOURG
La mission de la guide se limite ce jour-là à nous convoyer de l’hôtel au Musée, puis au restaurant, et, in fine, à l’aéroport.
Nombre d’entre nous avions une forte envie d’ignorer le musée pour flâner dans les rues commerçantes à proximité, afin de chasser le roi des souvenirs, le trophée ultime.
La pluie en décide autrement et nous nous engouffrons dans ce Musée National d’Ecosse.
C’est l’un des principaux musées du pays, regroupant des collections remarquables qui couvrent l’histoire, la culture, la science, la nature et les arts décoratifs d’Ecosse et du monde entier. Il présente des expositions variées allant des reliques archéologiques de l’âge de fer aux créations et inventions contemporaines.
Au dernier étage, il y a aussi une vaste salle de jeux agréablement décorée où les plus petits se donnent à cœur joie avec toute une panoplie de matériels et de jeux pédagogiques.
Il est agréable de visiter un musée de ce type, permettant l’accessibilité à la culture à un public élargi, tant par sa gratuité à l’entrée, que par les thèmes exposés, qui sont dans la modernité sans être élitistes.
Du coup, notre groupe y passe la matinée avec plaisir.
Les heureux propriétaires de parapluies tentèrent bien une dernière échappée vers les rues commerçantes avoisinantes, à la chasse du bibelot qui fera scintiller les yeux d’un petit enfant, pour celles et ceux qui ont la joie d’être Mamy et Papy.
Mais la pluie complique encore une fois les choses.
Après un dernier repas dans un restaurant chic d’Edimbourg...
...nous partons vers l’aéroport en milieu d’après midi pour le vol retour vers Francfort, puis vers Strasbourg en bus, où nous arrivons entre 1h et 2 h du matin.
Nous ressentons une véritable différence thermique en débarquant du car, la nuit était étouffante.
Pour conclure, 8 jours en Ecosse passent trop vite, les journées sont chargées, le changement d’hôtel est journalier.
Nous avons pu apprécier des hommes en jupes, de superbes châteaux dans des sites majestueux, la campagne verdoyante ornée de moutons et de vaches hyghlandaises.
Nous avons régulièrement mangé dans des restaurants agréables où les boissons alcoolisées se cherchent et se payent au bar, où l’offre en bières pression est aguichante.
Si nous avons pu goûter un bout de poulet farci au Haggis, composé à partir d’abats du mouton, les gastronomes regretteront de n’avoir pu déguster un bon morceau d’agneau ou une côtelette de mouton, ou un steak bien saignant de licorne, animal emblématique du pays.
Pour la licorne, les plus malins comprendront son absence aux menus proposés, sa chasse n’étant pas encore ouverte en cette période de l’année.
Pour le mouton, pourtant en nombre dans le pays, c’est plus surprenant. Ce ruminant doit être sacré, tout comme la vache en Inde.
Si Londres est « so british », sa petite sœur Edimbourg est « so scottish ». Les centres-villes que nous avons pu arpenter sont agréables, ornés de bâtiments prestigieux, de belles places aménagées et d’espaces verts. Même les ruines y apparaissent entretenues.
En cette période de fin d’année scolaire, nous avons bien involontairement pu observer deux rafraichissantes fêtes organisées dans le cadre d’une remise de diplômes à laquelle les étudiants et leurs familles assistent endimanchés, comme dans les films ou les séries Netflix.
Notre groupe a été pris en charge, le premier et le dernier jour à Edimbourg, par une jeune fille de bonne famille dans le seul but de nous transférer de l’aéroport à l’hôtel, et inversement.
La vraie guide nous accompagne du jour 2 au jour 7 durant notre périple en bus de dernière génération MERCEDES, deutsche Qualität.
Notre chauffeur, Georges, serait, d’après une source bien informée du fond du car, le frère jumeau de Harland Sanders, le colonel Sanders, l’illustre fondateur de KFC (Kentucky Fried Chicken).
Il s’est expressément porté volontaire pour véhiculer notre groupe d’alsaciens poussant son entrain jusqu’à décorer son bus Mercedes d’une charmante BRETZEL, afin que nous puissions nous y repérer.
Il nous a confié qu’il ne se serait pas déplacé pour un groupe de lorrains, et encore moins pour des vosgiens. Coller l’image d’un dahu, la licorne des vosges, sur les flancs de son joli car, lui aurait été impossible, un vrai crève-cœur.
Gina, notre guide, est une souriante jeune femme de 35 ans, chilienne de nationalité avec un père italien. Elle est visiblement tombée en amour de son pays d’accueil et en parle avec passion.
Son accent français est charmant, ensoleillé et chantant, comme celui des italiens.
Ce qui l’amène régulièrement à intercaler de mélodiques « lalalalala » entre les mots qu’elle prononce, soit pour accélérer une phrase, soit pour la terminer.
Ce mignon toc de langage, c’est son « ETC, ETC, ETC, ETC » à elle.
Le groupe l’a chaleureusement honoré en lui chantant spontanément un « lalalala » en chorale lors de notre émouvante séparation.
Gina et Georges nous remercièrent collectivement en retour pour notre ponctualité sans failles. Dans ce groupe, arriver à l’heure convenue, c’est déjà être largement le dernier.
8 jours en Ecosse, cela ne fait qu’ouvrir l’appétit et donne envie d’y retourner pour randonner dans le pays, profiter du temps qui passe, dans un bar ou sur une terrasse.
Toutefois, c’est un pays où l’anglais et la livre sterling sont de mises, ainsi que la conduite à gauche. Y revenir seul suppose donc une certaine agilité intellectuelle, de la souplesse et de l’adaptation, comme dans notre ancien métier de Banquier.
Enfin, le climat de ce pays est entrain d’en devenir un formidable atout. Le retraité alsacien n’ira peut-être plus migrer au Portugal ou à Rimini durant une partie de l’année, mais s’orientera vers l’Ecosse pour cause de réchauffement climatique.
Alors que durant notre périple, une lourde canicule s’était abattue sur la France, nous étions bien au frais en Ecosse, sans y avoir froid toutefois.
L’étudiant préparant un doctorat sur la pluie pourra y écrire les plus belles pages de son ouvrage en analysant ces fines gouttelettes qui tombent drues et semblent suspendues dans l’air. Même sous un parapluie, cela vous humidifie, comme plongé dans un brumisateur.
Ainsi, n’hésitez pas à vous rendre en Ecosse durant les mois de forte chaleur qui nous frappent maintenant tous les ans, ou si votre animal de compagnie est une grenouille. Là-bas, l’eau n’est pas encore rationnée.
N’hésitez pas à vous inscrire nombreux pour les prochains voyages, car il est bien connu que les voyages forment la jeunesse.
Nous souhaitions magnifier ce carnet de voyage, si bien écrit et scénarisé, par quelques vidéos diffusées sur Youtube, mais en avons abandonné le projet qui peut poser problème.
Nous voulions vous quitter sur une chanson enjouée d’Amy Macdonnald (encore !!!), une célébrité du pays, pour vous remercier d’avoir résisté à l’endormissement durant votre lecture, et pour atténuer la tristesse de la séparation.
Bonne continuation à toutes et à tous, avec vos rêves, vos projets et une santé de fer.
Et si vous ne faites rien, faites le bien.